Titre
:
Fourniture, installation et mise en service de fours de traitement thermique, y compris la formation.
Description
:
La réalisation de pièces denses par impression 3D (additive manufacturing) nécessite la mise en place de 5 étapes qui sont : la conception de matériaux sous forme de poudres dont les propriétés physiques permettent une mise en forme de la matière première par impression 3D (taille des particules, morphologie, …) ; la conception de la pièce sous forme d’un fichier STL prenant en compte le positionnement de la pièce sur la plateforme de conception et sa stabilisation au travers de renforts (évitant sa déformation) ; l’impression de la pièce, couche par couche du matériau désiré en utilisant une imprimante adaptée ; la récupération et le nettoyage de la pièce noyée initialement dans le lit de matériau excédentaire ; la densification de la pièce qui permet de donner les propriétés mécaniques finales à la pièce. Ce marché vise l’acquisition de fours qui permettront au travers de l’application d’un traitement thermique adapté de la pièce de lui conférer ces propriétés mécaniques finales. Cette étape de densification peut être scindée en 2 phases : • la première, le déliantage, consiste à éliminer de manière progressive les liants organiques présents dans la pièce au sortir de l’imprimante. En effet, la cohésion des matériaux poudreux utilisés dans l’imprimante n’est possible qu’au travers de l’utilisation de liants organiques. Ceux-ci doivent être éliminés pour obtenir une pièce exempte de composés organiques. Cette étape est délicate car elle vise la décomposition des liants organiques en produits gazeux sous l’effet de température en présence d’air (dioxyde de carbone). Elle s’effectue généralement dans un domaine de température compris être 100 et 1200°C pour des rampes de montée très lente (quelques degrés par heure) et ce, afin d’éviter l’apparition de fissures dans les pièces. • la seconde, le frittage, consiste à porter la pièce déliantée à très haute température pour la consolider. Les grains de matériaux vont ainsi au travers de différents mécanismes croitre et conduire à une élimination de la porosité au sein de la pièce. Cette étape est déterminante car elle permet de conférer les propriétés mécaniques finales aux pièces traitées. En fonction des matériaux traités (céramiques ou métaux), il est utile de réaliser ces traitements à des températures importantes (1200°C et 3000°C) et sous des atmosphères particulières, soit inerte, (argon/azote), soit réductrice (hydrogène), pour éviter l’oxydation des pièces (aluminium, titane, acier, carbure, nitrures, …). Ce marché vise l’acquisition de plusieurs fours de déliantage, de frittage et de synthèse qui permettront de couvrir le traitement thermique d’une large gamme de matériaux (métaux et céramiques). Ces fours seront utilisés dans le cadre d’applications liées à la fabrication additive, que ce soit pour la conception des matériaux à utiliser dans les formulations (poudres), ou dans le traitement final des pièces après synthèse. Le présent marché est constitué de 3 lots. LOT 1 : 1 Four n°1 – 1800°C Ce four sera principalement utilisé pour le frittage à haute température (1800°C) de pièces en matériau réfractaire de type céramique. LOT 2 : Four n°2 – 2800°C Ce four sera principalement utilisé pour le frittage de pièces métalliques imprimées selon la technique du binder-jetting (fabrication additive). LOT 3 : Four n°3 – 1750°C Ce four sera principalement utilisé pour la synthèse en phase liquide de poudres inorganiques. Le présent marché est subsidié par le plan national pour la reprise et la résilience dans le cadre du projet « plateforme environnement et transition énergétique ». Des clauses écologiques, appelées « clauses DNSH » (Do Not Significant Harm) sont prévues. QU’EST-CE QUE LE PRINCIPE DNSH ? Aux fins du règlement sur la facilité, il convient d’interpréter le principe DNSH au sens de l’article 17 du règlement sur la taxinomie. Ledit article définit ce qui constitue un « préjudice important » pour les six objectifs environnementaux couverts par le règlement : 1. une activité est considérée comme causant un préjudice important à l’atténuation du changement climatique lorsqu’elle génère des émissions importantes de gaz à effet de serre ; 2. une activité est considérée comme causant un préjudice important à l’adaptation au changement climatique lorsqu’elle entraîne une augmentation des incidences négatives du climat actuel et de son évolution attendue sur elle-même ou sur la population, la nature ou les biens ; 3. une activité est considérée comme causant un préjudice important à l’utilisation durable et à la protection des ressources aquatiques et marines lorsqu’elle est préjudiciable au bon état ou au bon potentiel écologique des masses d’eau, y compris les eaux de surface et les eaux souterraines, ou au bon état écologique des eaux marines ; 4. une activité est considérée comme causant un préjudice important à l’économie circulaire (y compris la prévention des déchets et le recyclage) lorsqu’elle est caractérisée par une inefficacité significative dans l’utilisation des matières ou dans l’utilisation directe ou indirecte de ressources naturelles, lorsqu’elle entraîne une augmentation notable de la production, de l’incinération ou de l’élimination de déchets, à l’exception de l’incinération de déchets dangereux non recyclables ou lorsque l’élimination à long terme des déchets peut avoir d’importants effets néfastes à long terme sur l’environnement ; 5. une activité est considérée comme causant un préjudice important à la prévention et à la réduction de la pollution lorsqu’elle entraîne une augmentation notable des émissions de polluants dans l’air, l’eau ou le sol ; 6. une activité est considérée comme causant un préjudice important à la protection et à la restauration de la biodiversité et des écosystèmes lorsqu’elle est fortement préjudiciable au bon état et à la résilience d’écosystèmes ou préjudiciable à l’état de conservation des habitats et des espèces, y compris ceux qui ...